Avant-hier, j'ai écrit mon premier article sur wikipédia. Bon, j'avais déjà contribué en ajoutant une ou deux précisions dans d'autres articles, ou en corrigeant une faute d'orthographe ici ou là, mais là, c'est mon premier vrai article. Le terme était référencé dans un article, mais il pointait sur un article inexistant (les liens rouges). Donc voilà son contenu. Je sais pas si il sera conservé tel quel ou si quelqu'un le modifiera, mais si vous voulez apporter votre contribution à cette belle encyclopédie libre et collaborative, n'hésitez pas à corriger ou enrichir ma prose.

Bidouille :

Une bidouille est une manière détournée d'obtenir un certain résultat, le plus souvent de manière non-orthodoxe, voire même hasardeuse. Le terme est particulièrement utilisé dans les domaines de l'informatique et du bricolage.

Dans le domaine du bricolage, le concept de bidouille appelle généralement le souvenir des inventions aussi ingénieuses qu'improbables du célèbre Mac Gyver.

Dans celui de l'informatique, le principe de la bidouille permet généralement de résoudre l'un des problèmes suivants :

  • Il existe une façon simple de faire une tâche, mais elle inconnue du protagoniste. Il lui faut donc improviser une alternative, généralement qualifiée de bancale par ses pairs plus au fait des possibilités techniques.
  • Il n'est pas possible d'accomplir cette tâche de manière aisée. Une solution de dépannage est alors envisagée, mais elle sera complexe, difficilement maintenable et par conséquent propice aux bugs. Ce genre de bidouilles est généralement envisagé comme une solution temporaire, dans l'attente d'une amélioration des composants techniques mis en cause. Mais l'appréhension de conséquences inattendues contribue dans la plupart des cas à pérenniser la solution au-delà des prévisions escomptées.
  • L'auteur de la bidouille n'a pas les privilèges, les accès physiques ou les informations nécessaires à la réalistation de l'opération voulue. Il est alors obligé d'utiliser une solution de contournement, dont l'élégance, au même titre que la fiabilité, suscitent des doutes.

D'une manière générale, l'emploi du terme bidouille, dans le premier cas comme dans le deuxième, revêt un caractère péjoratif. Il traduit le plus souvent l'idée que la manipulation n'est pas digne de confiance ou contraire aux règles de l'art. Il est donc fréquent d'utiliser ce terme par opposition à un respect des normes de développement ou de fabrication du milieu à considérer (informatique, électronique, procédé industriel...).

En contrepartie, il traduit aussi l'idée de débrouillardise chère à de nombreux cercles de défenseurs des solutions alternatives. La fameuse Business Software Alliance, dont fait notamment partie Microsoft, a ainsi été parodiée par l'association des Bidouilleurs Sans Argent, lancée par le magazine Le Virus Informatique, qui se proposait de lutter contre le piratage non pas par la répression (comme le fait son homonyme américaine) mais en proposant des alternatives gratuites aux logiciels courants. L'emploi du terme bidouille traduit alors toute l'inventivité et la créativité nécessaires pour s'affranchir des contraintes imposées par les grands noms de l'informatique. Il apparaît alors clair que le fait de devoir recourrir à une bidouille pour accomplir la tâche désirée sonne comme une critique en leur égard : dénonciation d'un monopole, d'un manque de rigueur, de fiabilité ou simplement d'ergonomie dans les produits des sociétés visées, etc.