Je n'ai pas eu le temps d'aller au bout du monde cette semaine pour faire une photo pour Akynou, mais en cherchant dans les souvenirs, j'ai trouvé celle-ci. C'était en mai dernier. Le bout du monde version 2000m... Un petit coin de calme et de paradis au milieu de nos belles montagnes.

L'étang sourd, Ariège

Voilà ma contribution au diptyque 3.3 d'Akynou. Ma façon d'illustrer ce texte d'Anitta :

Cerclé de falaises blanchâtres comme les vagues d'un océan en furie, avec ça et là d'énormes rochers affleurant du sol comme des épaves à demi-englouties dans l'herbe sauvage, l'endroit s'appelle Le bout du monde. Au bout d'un sentier qui serpente à travers les pins et les fougères, vous arrivez en contrebas de ce théâtre et, pis que l'émotion qui vous submerge et coupe votre souffle, pis que le reflet d'une cascade (les jours de pluie) et la sombre entrée d'une grotte, et pis que les varappeurs encordés partis à son assaut, les promeneurs du samedi qui lèvent les yeux vers lui ou les abrutis sectaires qui viennent bondieuser sa beauté, c'est le ciel que vous apercevez en son sommet qui vous abat.

Etes-vous jamais allés au bout du monde ? Dans ce coin de France où s'abolissent les frontières, où la nature tombe les masques et où coule depuis des millions d'années une rivière pas bien vaillante qui a pourtant sculpté le plus majestueux des cirques ? Avez-vous déjà mis un pied au bout du monde ? Senti sous votre semelle que vous veniez de basculer dans cet univers où s'exprime ce que les éléments ont de force et de ténacité, de courage et d'obstination ?

Moi, la fille du bord de mer, je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières, vous savez. Mais si vous ne connaissez pas Le bout du monde, si vous ne vous en êtes jamais approchés à moins d'un pas, alors, dîtes-vous bien que vous ne connaissez rien.