Ca faisait un mois ou deux que j'attendais ce concert. Après l'annulation de celui de Marciac le soir même, je comptais bien me rattraper en allant voir Manu Katché lors de son passage à Toulouse pour Jazz sur son 31. Surtout que c'était un des rares concerts du festival pour lesquels j'avais demandé et obtenu une accréditation.

Sauf que Monsieur l'artiste a pété un câble le soir même, juste avant le concert, à ce que j'ai appris, et a interdit tous les photographes. Résultat : j'ai du laisser mon appareil au vestiaire et me contenter d'écouter le concert.

En soit, ça aurait pu être pas mal, mais j'avoue que dans ces conditions, j'ai eu du mal à apprécier la performance. Et encore plus de mal à écouter Monsieur remercier le public qui lui "donnait des ailes". Genre "on n'est rien sans vous, c'est grâce à vous tous qui êtes là qu'on peut jouer ce soir, et c'est tellement extra d'avoir un tel public, de sentir cette interactivité avec vous..." Et bla bla bla.

Désolé Manu, mais après un coup comme celui que tu nous as fait ce soir, j'ai plutôt tendance à prendre ça pour de l'hypocrisie. Et ce genre de discours, ça passe mal quand je n'y crois pas, ça fait plus démago qu'autre chose.

Donc finalement, pour ce qui est de la critique musicale, désolé, mais elle risque d'être tout aussi acerbe. Parce qu'il y a des batteurs qui en font tellement que leur jeu semble n'être qu'un long break, du début à la fin du morceau, et c'est l'impression que m'a fait Manu hier soir. Ah ça, il sait cogner fort, et il a peut-être une grande fluidité dans ses enchaînements, mais au final, ce que j'en ai retenu, c'est que j'en ai pris plein les oreilles, et pas vraiment dans le bon sens du terme.

Alors pour ce que ça vaut, et même si ça t'est égal, sache juste une petite chose, Manu : tu as perdu un fan hier soir.