Après une soirée comme celle de mercredi, quelque chose s'imposait comme une évidence : y'a du boulot, mon gars... Parce que je sais que je suis pas très doué, mais là, quand même, ça donne une sacrée claque. Bilan : je me suis empressé d'aller passer une petite heure et demie le lendemain main à la Baguetterie pour participer à un atelier technique. Une bonne heure de pad, ça chauffe les poignets, et ça rappelle bien qu'il faudrait que je fasse ça tous les jours si je veux progresser.

Bref, va falloir y penser. Et surtout trouver le temps. Mais passons à autre chose. Une autre étape importante m'attend l'après-midi : master class avec André "Dédé" Ceccarelli.

André Ceccarelli

Dédé, c'est un monstre de la batterie jazz française. J'ai été le voir plusieurs fois à Marciac, et quand j'ai vu qu'il donnait deux master classes à Toulouse pendant la semaine, je me suis senti moralement obligé de participer à l'une des deux au moins.

André Ceccarelli

Fidèle à lui-même, il en a mis une bonne dose, même si on était loin des décibels de Francky la veille. Forcément, c'est pas du tout le même style. Lui, c'est le jazzman de folie. Tout en finesse. Une technique aux balais d'une douceur et d'une précision extraordinaire. Une délicatesse dans les baguettes qui fait rêver. Une musicalité sur les fûts qui surprend. Et pourtant une vitesse hallucinante.

André Ceccarelli

Après s'être prêté au jeu des questions de Daniel Dumoulin, de l'école Agostini, il a continué sa démontration de talent, notamment dans quelques duos fantastiques avec Rémi Vignolo, contrebassiste de génie. Quitte à donner un concert avec les copains le soir (impossible d'avoir une place : elles sont toutes parties super vite), Dédé les invite à lui prêter main forte l'après-midi.

Contrebasse

Avec tout ça, moi, j'en ai pris plein les oreilles et plein les yeux. Et je suis reparti en me demandant pourquoi je n'avais pas posé ma journée de vendredi aussi, histoire de remettre ça encore une fois.