Ma toute première note, qui ne date pas de la dernière pluie (mais après le déluge quand même), laissait supposer, grâce à une habile tournure de phrase que ce journal serait l'occasion de partager ma vie, de parler de mes amis et de critiquer les fleurs de la voisine, mais ceux qui y ont cru ont du rester sur leur faim jusqu'à présent (y'a une sandwicherie au bout de la rue, pour ceux qui n'en peuvent plus).

Aussi, j'ai décidé, d'un commun accord avec moi-même, d'honorer cette promesse implicite à partir d'aujourd'hui. Ou demain. Et dans un souci d'anonymat, de préservation de la vie privée et pour éviter les moqueries à certains, aucun nom ne sera révélé dans les notes (si vous en citez dans les commentaires, je ne pourrai pas être tenu pour responsable) (mais vous postez jamais de commentaires de toutes façons) (à part lui au fond) (et elle... et lui aussi là... mais pas souvent) (et ça fait suffisament de parenthèse pour une seule phrase). Donc, je disais que j'utiliserai des formes à la fois concises et indéchiffrable : vous saurez tout sur M (mais non, pas le chanteur), sur L ou sur AW, mais pas dans les détails quand même, c'est pas Voici, ce blog. Bien sûr, c'est moins marrant que d'utiliser des prénoms d'emprunt, comme Jean-Claude, Eloïse ou Aristide, mais on connaît tous quelqu'un dans notre entourage qui a eu la mauvaise idée de porter un de ces prénoms et qui serait vexé de voir le sien injustement classé dans la liste des prénoms ridicules ou dépassés.

Mais à part ça, j'ai rien contre les Jean-Claude ou les Eloïse. Aristide, j'en connais pas, donc je peux pas dire. Et Eloïse non plus.