Je roulais tranquillement sur une petite route de campagne quand tout à coup, je n'en crois pas mes yeux : au bord de la route, je vois Jean-Jacques Goldman ! Et puis à côté, tiens, voilà, son pote Michael Jones qui débarque. Ni une ni deux, je me gare et je m'approche d'eux. Timidement, je leur demande si je peux les prendre en photo. C'est pour une amie[1]...

Et là, surprise, ils refusent. Jean-Jacques surtout. Il ne veut pas de photo et me sort des excuses bizarres : on ne les connaît pas trop dans le coin, et ils veulent pouvoir continuer à en profiter pour se balader tranquillement ici sans être poursuivis par les fans. Donc pas de photo, ça risque de compromettre leur "anonymat" relatif. Et puis il me sort aussi d'autres excuses encore plus tordues, qui me rappellent bizarrement les paroles d'une de ses chansons. Une histoire de trucs qu'ils auraient aimé faire qu'ils n'ont pas fait, ou quelque chose comme ça.

Déçu, je fais demi-tour et je remonte dans la voiture. De dépit, je me dis qu'à défaut d'une photo, ça me fera bien un billet à poster sur mon blog. D'ailleurs, j'ai déjà en tête ce que je vais écrire, je vois le titre[2]... Y'a plus qu'à...

Et c'est là que j'ai ouvert les yeux. A la radio, la chanson "A nos actes manqués" était en train de passer. Et c'est aussi là que je me suis dit que je suis drôlement atteint si même dans mes rêves, je pense à mettre par écrit ce qui m'arrive pour alimenter mon blog... Bon, sinon, en comparaison, mes nuits sont quand même moins extrêmes que celles de Dragibus.

Et puis pour ceux qui font psycho et qui se demandent comment le cerveau peut arriver à concocter des histoires pareilles, un travail de réflexion personnelle m'a amené à réaliser que cette rocambolesque aventure était un mélange plus ou moins harmonieux de la chanson en train de passer à la radio pendant que je dormais (et au milieu de laquelle je me suis donc réveillé[3]), de l'excitation d'avoir reçu mon nouvel objectif pour l'appareil photo (d'où l'envie de prendre JJG en photo à tout prix) et de cet article de Libé que j'ai lu vendredi sur un artiste caractériel et pas très sympa avec ses fans, qui ne supporte pas, entre autre, d'être pris en photos pendant ses concerts... Voilà les ingrédients pour un réveil en douceur le dimanche matin. Et comme je me suis rendormi un petit peu, y'a eu un autre rêve plus tordu derrière mais que j'ai oublié depuis. De toutes façons, si je ne rêvais pas de le mettre sur mon blog, c'est que ça devait être moins intéressant.

Notes

[1] Tu parles d'une excuse... La prochaine fois, faudra que je fasse mieux quand même.

[2] Oui, oui, ce cri de fan hystérique, ça colle bien, non ?

[3] D'où les excuses un peu louche qui reprenaient les paroles de la chanson.