En passant devant ce cimetière, j'y ai vu des fleurs magnifiques. Et je ne peux m'empêcher de penser au paradoxe qu'elles représentent : on laisse de superbes bouquets à l'abandon entre les pierres tombales, sans personne pour en profiter, si ce n'est peut-être le personnel du cimetière, alors qu'on n'en aura peut-être jamais offert d'aussi beaux aux personnes de leur vivant...

D'où vient cette tradition ? Quel en est vraiment le sens ? Tout cela me semble tellement illogique. Mais finalement, les seuls comportements logiques face au deuil sont ceux qui ne sont pas dictés par les sentiments. La douleur de la perte, la peur de la mort, l'incompréhension et la colère... Rarement l'espoir. Parce qu'on n'a toujours pas fait son choix et que l'échéance approche. Parce qu'on réalise le risque qu'on court, sans se résoudre à cette décision.

Mais passé le cap, le couvercle se referme, le sort final est scellé. Il est désormais trop tard, c'est avant qu'il fallait choisir.

Car celui qui meurt n'a plus ton souvenir ; qui te louera dans le séjour des morts ?
Psaume 6:6