Vous connaissez Joe Strummer ? Moi non plus. Enfin jusqu'à samedi dernier. Maintenant, je sais que c'était le leader des Clash. J'ai découvert le bonhomme en allant voir "Joe Strummer : The future is unwritten" à l'Utopia. Oui, je sais, c'était pas un temps à s'enfermer dans une salle obscure, surtout que l'été est déjà terminé. Mais bon, en même temps, j'avais pas grand chose d'autre de prévu pour occuper la journée, et j'avais eu la flemme de me lever assez tôt pour aller faire quelques photos au défilé du 14 juillet[1]. Bref, Kmille vous détaille mieux que moi ce que racontait ce film-documentaire.

Pont Neuf

Quoi qu'il en soit, la suite de l'après-midi ne fut pas beaucoup plus productive. Assis en terrasse d'un café avec Aleske, Brol et Kmille, nous avons discuté de tout et de rien pendant un bon moment. Un vrai Toulouse Carnet en effectif réduit. On a encore débattu de tellement de sujets que je serais incapable de tout ressituer.

Feu d'artifice

C'est pas que j'ai une mémoire de poisson rouge invisble (et aveugle par la force des choses)[2], mais bon, je ne veux pas embarrasser qui que ce soit. Donc je ne parlerai pas de celui qui consulte son propre blog sur son téléphone portable. Je n'évoquerai pas le manque de tact des comparaisons de certaines de nos charmantes carnetistes toulousaines avec de pacifiques ruminants. Sans compter les nombreux et très fermes (quoique très impolis je trouve) "Ta gueule" qu'on m'a adressés.

Feu d'artifice

Je me contenterai de ronger mon frein, comme d'autre martyrisent leur paille ou la pique à shamallow de leur cocktail. De toutes façons, qui s'intéressent aux perspectives nouvelles qu'ouvrirait la construction de stations de téléportation pour l'allègement du trafic urbain ?

Feu d'artifice

Non, je doute que nos divagations puissent passionner quiconque ne fait pas d'étude de psycho. Par contre, pour ceux que la psychanalyse fascine, il y aurait sûrement matière à réflexion dans tout ce partage d'expériences réelles ou rêvées. Mais soyez prévenus : certains s'y sont essayés, et ils y ont laissé des plumes (c'est fou tout ce qu'on peut tirer d'un dessin d'enfant). Je tairai donc tout cela, et ma bouche restera aussi hermétique que la porte blindée des toilettes d'un certain blogueur au sommeil lourd.

Feu d'artifice

Après ces longues et futiles profondes réfléxions, nous avons repris notre chemin en direction du Pont Neuf pour admirer la grâce des avirons sur la Garonne. Mais l'appel des estomacs s'est fait plus pressant que l'intérêt pour la cause sportive, et c'est d'un pas rapide que nous avons remonté les allées jusqu'à une certaine pizzéria, pour revenir tout aussi prestement nous installer en bord de Garonne avec force victuailles.

Feu d'artifice

Une fois nos estomacs et celui d'un ambulancier bien remplis (le soleil couchant sur la ville rose est propice au partage de pizza avec les inconnus), nous nous sommes agglutinés à la masse des toulousains en poste pour observer le spectacle pyrotechnique gracieusement offert par la municipalité. Malgré le manque de place caractérisé et le peu de soutien évident de mes comparses, j'ai réussi à installer mon appareil et son trépied pour faire quelques clichés. Du vent ? Oui, effectivement, il y en avait. Comment avez-vous deviné ?

Feu d'artifice

Bref, le spectacle, qui a commencé avec peu de retard, était de très bonne qualité, et je dois reconnaître que ce feu d'artifice se démarquait de beaucoup d'autres (il était en tous cas bien plus intéressant que celui de la semaine dernière). Spirales, coeurs et toutes sortes d'autres forme géométriques imbriquées illuminaient le ciel au rythme d'une narration musicale dont on ne retiendra finalement pas grand chose (à part le Ô Toulouse de Nougaro). A en croire Kmille, les jeunes filles devant nous n'étaient d'ailleurs pas si passionnées par l'ensemble (mais je suis sûr qu'elles ne se retournaient que pour se moquer de moi avec mon appareil, quoi qu'elle en dise).

Feu d'artifice

Restait alors à s'extraire de la formidable marée humaine qui a submergé les rues de Toulouse aux abords du fleuve aussitôt le spectacle terminé, épreuve relativement plus compliquée qu'il n'y paraissait. Nous nous finalement installés à nouveau à une terrasse le temps de reprendre nos esprits après toutes ces folles émotions. Ce qui nous a permis de constater une nouvelle fois le caractère peu engageant des serveuses du Carson. D'ailleurs, si vous connaissez des gens qui attendent toujours qu'elles leur rendent la monnaie sur leurs consommations, dites-leurs qu'elle a fini sur notre table, avec leur addition, que nous avons laissées telles quelles.

Notes

[1] Oui, je sais, c'était qu'à 10h30, et alors ?

[2] Désolé pour la série de private jokes qui suit...