C'est dur lorsqu'on est timide...

Quand on est de nature réservée, c'est l'un des exercices les plus périlleux qui existent, un des plus impressionnants. Arriver à ouvrir son coeur de cette manière à une personne, alors qu'on passe son temps à cacher aux autres ce qui peut se passer derrière le mur d'apparences que l'on s'est construit, ça a de quoi intimider, voire même terrifier. Surtout lorsqu'on est conscient qu'en exposant ainsi son coeur à l'autre, on prend le très gros risque de le voir recevoir un coup fatal, même s'il est donné avec la plus grande délicatesse et les meilleures intentions du monde.

Parce qu'il n'y a que deux issues. La première, synonyme de bonheur, de sentiments partagés, d'émotions profondes, de projets futurs et de bons moments à deux. Celle pour laquelle on serait prêt à tout. Et l'autre. Celle qu'on redoute. Celle qui sera forcément douloureuse, peu importe les mots. Celle qui nous amène parfois à préférer rester dans le doute plutôt que de risquer le rejet. Celle qui risque de nous mettre tous les deux mal à l'aise et de compromettre toute chance de garder malgré tout une relation simple.

Le ciel est noir.
De nombreux petits points brillent.
Dans cet univers nocturne
Les étoiles doucement scintillent.
Jupiter, Mercure, Mars et Saturne
Se déplacent, elles aussi, sans savoir
Le but de leur pèlerinage.

Et moi, je reste là,
La tête dans les nuages,
A rêver de nous deux.

Je te voyais déjà dans mes bras.
Perdu dans l'abîme de tes grands yeux,
Passant ma main dans tes cheveux,
Je déposais sur ton front
Un baiser tellement plus parlant
Que tous les mots que j'aurais pu prononcer.

Andromède, Hercule et Cassiopée
Pour seuls témoins de ce songe éveillé
Sont pour ce soir mes seuls confidents.
Eux seuls savent assez bien garder
Le doux secret d'amours inavouées.

Timide, solitaire et réservé,
Dans l'obscurité de la nuit,
Je me demande comment te dire
Les mots pour lesquels ce poème
A peu à peu été écrit,
Espérant te faire ressentir
Le sentiment qui me remplit :

Je t'aime.

Celui-ci date à peu près de la même époque que celui-là. Mais la principale intéressée ne l'a jamais lu...