18h. L'heure où la luminosité commence à baisser. Celle où le soleil descend et les ombres s'allongent. Celle où la frénésie de la journée s'estompe tandis que celle du soir prend le relai.

Mais je n'ai pas envie de courir. Pour une fois, j'ai envie de ralentir, de réfléchir, de profiter de la tranquillité du bois, là où les chants des oiseaux remplacent le concert des klaxons. J'ai quitté mon bureau en avance, et je n'ai pas envie d'y retourner demain. Je veux rester là, au calme, sous les arbres, à observer le ciel qui s'assombrit lentement. Je veux continuer de guetter le vol discret d'un oiseau entre les branches. Ecouter les craquements des pins. Scruter la pénombre jusqu'à voir les rongeurs qui se faufilent sous les feuilles. Et me reposer.

C'est ici que je suis bien. Dans ma forêt, mon havre de paix. Loin de la civilisation qui joue avec mes nerfs à longueur de journée. Mais l'heure tourne, et il va être temps de rentrer. Vivement demain que je revienne.

Ceci est ma contibution à la deuxième partie du diptyque 3.2 d'Akinou, sur une photo d'Antoine.