Du fond de ma mémoire
Par Spica le Mardi 13 février 2007, 10:20 - Souvenirs, souvenirs - Lien permanent
Kozlika a lancé il y a quelques temps une mode avec ses petits cailloux. Ils ont ricoché ici ou là, et plusieurs lui ont emboîté le pas. J'ai été tenté, et puis j'ai renoncé. Je ne sais pas pourquoi. Une hésitation entre l'envie de garder pour moi ces souvenirs et la peur de ne pas en avoir assez pour faire tout le voyage. A commencer par les premières années.
Comme tout le monde, je n'ai pas beaucoup de souvenirs de cette époque-là. On dit qu'elle est primordiale, que c'est là que tout se joue, et bizarrement, les énormes bagages qu'on remplit pendant ces précieuses années resteront en grande partie remisés aux confins de la mémoire, à la limite entre les souvenirs et les rêves, les faits dont on se rappelle et ceux qu'on s'est réinventés, en remplissant les blancs de la mémoire avec les témoignages des autres.
Aujourd'hui, ce qu'il en reste, ce sont des images en vrac et des émotions, un album de photos hétéroclites que le temps a couvert d'un léger voile. Au fil des pages s'entre-mêlent un poster avec des nounours bleus (oui, le même que Flo), des mises en scènes au-dessus de la porte de ma chambre, dans lesquelles mon père faisait vivre un gros ours en peluche, et de jolies histoires que me racontait ma maman.
Je me souviens en particulier de celle de cette petite poule qui s'était retrouvée piégée avec ses petits dans un champs en feu. Pourquoi brûlait-il ? J'ai oublié. Etait-ce un incendie ? Le fermier avait-il mis le feu lui-même ? Peu importe. Environnée par les flammes, la petite poule avait rassemblé ses poussins sous ses ailes et attendu. Et une fois le brasier éteint, le fermier avait retrouvé les poussins sains et saufs, cachés sous la pauvre poule calcinée. J'étais triste pour la petite poule, mais j'ai retenu le message : elle avait fait pour ses poussins ce que Jésus avait fait pour moi. Elle avait donné sa vie pour sauver ses petits, tout comme Jésus s'était sacrifié pour me sauver.
Effectivement, tous les souvenirs ne sont pas nets. Les contours ont parfois besoins d'être retracés, mais les couleurs sont toujours là. Et même si je n'en suis pas forcément conscient, je sais que ce sont ces nuances qui déterminent encore aujourd'hui la trame de la toile que je continue à peindre au jour le jour.
Commentaires
marrant pour le poster
tu l'as encore quelque part dans une cave ou un grenier ? car moi je ne suis pas sûre à 100% qui fut jetté... ce jeu me donne envie de fouiller dans les archives de ma maison parentale...
je l'aime bien moi ce jeu... cela me permettra de faire un petit point, vu que j'arrive sur mon jubilé
j'ai pas eu une vie trépidante, ni extraordinaire, mais voilà...
bref je ne le prend pas du tout comme une mode, mais comme une aventure narcissique bloguesque 
Pour le poster, je ne sais pas ce qu'il est devenu, mais je ne crois pas qu'il ait survécu... Ensuite, peu importe ce que tu racontes, tout est dans la narration...