Ce sont les trois sujets de discussion qu'il faut éviter au boulot. Enfin il paraît, d'après les collègues. Parce dans la pratique, ce sont aussi les trois qui reviennent le plus souvent... Pourquoi devoir éviter ces sujets-là ? Peut-être pour éviter le racolage (bizarre comme ce terme peut s'appliquer aux trois), la propagande, ou tout bonnement de choquer qui que ce soit, puisque ce sont surtout trois sujets considérés comme sensibles.

Alors maintenant, allez m'expliquer pourquoi tout le monde se précipite sur ces thèmes ? Peut-être par provocation, pour le plaisir de les tourner en dérision. Parce que finalement, la plupart du temps, les échanges se résument à des moqueries sur les candidats à l'élection en cours ou sur les déboires des gouvernants, des blagues vaseuses, à forte connotation sexiste sexuelle, ou des plaisanteries au dépens de telle ou telle croyance.

Ce qui ne fait que confirmer la raison pour laquelle on est censé éviter ces sujets : puisqu'on ne les traîte pratiquement que par la moquerie, on a d'autant plus de chance de choquer l'un ou l'autre. Bref, on en arrive à la question de l'équilibre entre la liberté d'expression et le respect.

Bon, je sais que cette formulation est déjà polémique en soi. Poser respect et liberté d'expression comme deux positions extrêmes entre lesquelles se situer. Comme si les deux devaient forcément s'opposer. Mais dans la pratique là encore, c'est ce que l'on constate : les censeurs veulent interdire le manque de respect et se font les apôtres de la tolérance, tandis que les défenseurs de la liberté d'expression se font une fierté de pouvoir provoquer les autres, en exigeant la tolérance des lecteurs. Mais alors, finalement, qui doit tolérer qui ?

Voilà un débat très intéressant, en somme, qui mériterait bien un petit fil de discussion, mais comme c'est aussi un sujet sensible, je crois que je vais fermer les commentaires sur ce billet pour éviter les débordements. Ou pas... ;-)