Il y a des jours où j'ai envie de pleurer, mais les larmes ne viennent pas. Je sens à l'intérieur comme une envie d'exploser, et pourtant mes émotions restent figées dans l'apathie la plus totale.

Il y a des jours où j'ai envie de pleurer, mais je ne sais pas pourquoi. Quand je réfléchis à ce que je vis, je n'y trouve rien qui mérite réellement de me plaindre, comparé aux problèmes que rencontrent ceux qui m'entourent. Je me sens honteusement privilégié et coupable de ne pas en être satisfait.

Il y a des jours où j'ai envie de pleurer, mais je n'arrive pas à le montrer. A la place, je cache ma douleur derrière un masque mi-souriant, mi-pensif. Je me recroqueville un peu plus, je perds l'envie de répondre à qui que ce soit ou de me bouger pour rendre service. Alors je passe pour un associal, un égoïste et les remarques que j'entends ne font que m'enfoncer davantage.

Il y a des jours où j'ai envie de pleurer, mais je me sens trop seul pour ça. J'aimerais avoir un copain, une amie, quelqu'un pour m'écouter, une épaule sur laquelle poser ma tête et mes sanglots, mais je ne vois pas vers qui me tourner.

Il y a des jours où j'ai envie de pleurer, parce que je sais que les amis dont j'ai besoin sont là. C'est simplement moi qui les tiens à distance, qui ne leur dis rien, qui ne laisse pas transparaître le moindre indice, en me désolant de ce qu'ils ne se rendent compte de rien.

Il y a des jours où j'ai envie de pleurer, de crier même, mais je finis par chasser l'idée de le faire sur ce blog. Je n'ai pas l'envie d'écrire, ou plutôt de publier un billet triste et pathétique, qui m'attirera peut-être quelques commentaires d'encouragement, certes bien intentionnés, mais d'un éphémère réconfort. Des commentaires auxquels je ne saurai même pas quoi répondre.

Il y a des jours où j'ai envie de pleurer, mais je n'y arrive pas.