Ca faisait trois ans que je n'avais pas été me balader en ville un 21 juin. Trois ans que je jouais pour la fête de la musique et que je ne pouvais pas aller voir ce qui se passait autour. Mais cette année, rien de prévu. J'en ai donc profité pour voir ce que ça donnait aux alentours. Après un petit tour à Blagnac pour écouter deux trois petits groupes (dont une chorale un peu mieux calée que les groupes qui l'ont précédée... ;-) ), j'ai été voir dans le centre-ville de Toulouse.

Chorale à Blagnac

Et il faut dire que dans l'ensemble, j'ai été assez déçu... Je vous parle même pas du concert phare place du Cap'. Outre le fait que ce n'est pas le style de musique que je préfère, tout ce que j'ai entendu en passant, c'est un bourdonnement sourd ponctué de boum... boum... boum... Ajouter à cela une foule de 10000 personnes massées sur la place comme des sardines dans leur boîte (comptage à vue d'oeil, on attend les chiffres officiels)... Rien de vraiment intéressant quoi. Et je déconseille aux filles en chaussures ouvertes d'aller y mettre les pieds : la quantité de verre brisé qui jonche le sol me paraît extrêmement dangereuse. Vous êtes prévenues.

Donc, en s'éloignant un peu du Capitole, force est de constater que le niveau d'animation baisse assez vite. On trouve quelques groupes tout autour de la place Wilson (certains très bien, au demeurant), d'autres en terrasse des restaurants sur le boulevard de Strasbourg, mais dans l'ensemble, j'ai trouvé pas mal de rues complètement vides. Mais bon, en contrepartie, il faut dire que les styles (et les niveaux) sont assez variés : plusieurs formations rock qui se lachent, ici un gars qui se la joue Renaud, seul avec sa guitare, là un groupe d'indiens (avec les plumes et tout) qui essaient de vendre leurs albums, plus loin un groupe enchaînent les blues de Ray Charles avec des tubes des années disco tandis qu'un ensemble de percussion africaines fait de la concurrence aux différentes batucadas qui parcourent le centre-ville... En partant vers Victor Hugo, un groupe à forte majorité antillaise qui déchirait bien avec des morceaux de funk ou de zouk, plusieurs groupes de métal du côté de la place Saint-George...

Et là, je n'ai pas pu m'empêcher de rire : c'est fou, les clichés que colporte ce genre de musique, mais le pire, c'est que même lorsqu'on caricature les groupes de métal, on est loin de la réalité. Une bonne tranche de rigolade à chaque groupe qu'on a croisé. Et la pluie a finit par faire fuir tout le monde vers les bouches de métro.

Bref dans l'ensemble, je n'ai pas trop trouvé les perles que j'espérais (ou alors ils sont allés se coucher trop tôt). Donc je crois que l'année prochaine, je vais revenir à la formule des années précédentes : je laisse le rôle de spectateur aux autres et je repasse du côté des musiciens.