Confessions intimes
Par Spica le Jeudi 12 juillet 2007, 16:26 - Questions existentielles - Lien permanent
Peut-on se permettre de dire qu'on ne va pas bien sur son blog ? Ca a été l'un des nombreux sujets abordés par les derniers irréductibles lors du Toulouse Carnet de juillet. Personnellement, je n'y vois rien de mal, mais il semblerait que certain(e)s en ai gardé un mauvais souvenir. Bizarre, les rares fois où ça m'est arrivé, j'ai plutôt eu droit à des mots d'encouragement, ce qui n'était pas forcément le but recherché (parce que je n'aime pas avoir l'impression de chercher à me faire plaindre) mais qui était plutôt positif.
Alors, est-ce une bonne chose ? Qu'est-ce qu'on risque ? Je sais pas trop. Moi, en ce moment, j'ai le cerveau plutôt emmêlé et le coeur qui joue au yoyo. J'ai la tête ailleurs, la vague impression d'être un peu déconnecté et les idées pas claires. Parfois même l'impression que je vais exploser en vol. Je n'arrive pas à prendre certaines décisions qui me semblent importantes parce que je change d'avis toutes les quinze secondes. Cette histoire de changement possible d'employeur en fait partie et n'arrange rien à l'histoire[1]. Mais malgré ça, le moral est bon, la santé aussi, donc on fait aller. Vivement les vacances, quoi. Ou alors il faut que je trouve un moyen de me défouler...
Notes
[1] Dernières nouvelles : mon entretien s'est très bien passé avec mon manager mais j'ai ça dans ma boîte mail aujourd'hui : "on veut vraiment te garder, et on est prêt à faire des efforts pour ça, mais le directeur d'agence est en congés. Est-ce que tu peux attendre jusqu'au 24 ?" Sachant que de toutes façons, ils ne pourront pas s'aligner sur l'offre qu'on m'a faite ailleurs, parce que ça fait quand même une sacrée augmentation, mais qu'en même temps, j'ai pas particulièrement envie de partir... J'en ai marre qu'on joue avec mes nerfs. Bon, après négociation, j'aurai quand même une réponse lundi.
Commentaires
je crois qu'il n'y a aucune règle toute faite... cela m'est déjà arrivée de parler "un peu plus profondement" de moi sur mon blog, mais je sais que j'essaye de rester évasive... j'ai eu un mauvais retour, mais ce n'était pas quelqu'un de très proche, donc même si ca m'a fait mal, je m'en suis vite détachée. volontairement à ce type d'article je ferme les commentaires si quelqu'un a VRAIMENT quelque chose à me dire, un mail permet, je crois une réponse bien plus construite et personnelle. et par ce biais, j'ai eu des messages vraiment touchants et encourageants.
voilà ce n'est que mon avis
en tout cas je ne suis pas pour un anonymat complet du blog, et je ne le cache pas, je ne me cache pas, comme je ne le place pas au devant de la scène. il est et existe, point. je ne blame pas ceux qui le font, mais ce n'est pas ma façon de penser.
Pareil pour l'anonymat relatif. Mais je n'aime pas fermer les commentaires sur un billet (pas eu à le faire pour l'instant). De touts façons, ceux qui m'ont adressé les encouragements les plus touchants l'ont fait par mail, et c'est vrai que c'est finalement plus naturel ou plus intime.
Je suis un très mauvais exemple : je suis devenu affreusement entier et je ne sais vraiment plus faire autrement aujourd'hui.
Pendant des années j'ai dû faire celui qui était fort, encaissait tout sans broncher, était disponible 24h/24 7j/7 et bon, ça ne m'a permis simplement qu'à perdre toute estime de moi d'une part et toute envie de vivre d'autre part.
Bref, je dis beaucoup beaucoup de choses sur mon blog sans avoir atteint encore mes limites d'exhibitionniste (oui, je sais, c'est inquiétant quand on voit déjà le résultat)
J'ai tendance à fermer les commentaires quand j'écris mon trop plein de boue, je me suis réservé une rubrique bien à part à cet effet, et essaie dans la mesure du possible de prévenir dans le châpo l'éventuel lecteur de la teneur du billet (pour qu'il n'ait pas à se fader toute la vase). Si vraiment il veut me joindre, le formulaire de contact est là aussi pour ça et est très facile à trouver (c'est pas comme d'autres...
).
Jusqu'ici, j'ai été contraint de modérer par deux fois les commentaires... J'espère qu'avec un billet en préparation depuis 3 mois, je n'aurai pas à remettre ça, mais bon, je n'ai toujours pas encore trouvé comment le rédiger convenablement.
Concernant l'anonymat, je dirais que j'apprécie fortement avoir un espace d'écriture rien qu'à moi (dans le respect de la légalité et du respect de l'autre), sans avoir à gérer la pression familiale. Donner mes nom et prénom n'apporterait vraiment rien à l'histoire (et puis quand on possède un nom de domaine, c'est vraiment un jeu d'enfant de savoir qui se cache derrière).
Ceci étant, j'ai quelques ondes positives en rab, je te les envoie.
Ouais, bon, j'ai pas de formulaire de contact, mais je ferme pas les commentaires non plus... :-p
Ouais pas trop d'avis non plus... j'ai pas eu spécialement de mauvaises expériences non plus (je crois même ne pas avoir eu de troll sur des messages de ce genre "plus personnels")... mais je pense que ça me traumatiserait pas plus que ça du fait que mes "déprimes" sont fréquentes mais de très courte durée... souvent, le temps d'écrire le message et une heure après, c'est oublié (c'est usant aussi cela dit)...
Après, c'est vrai que j'ai déjà vu des réactions très violentes sur d'autres blogs alors que les gens n'avaient vraiment pas l'air d'aller bien et ce pour bien plus d'une heure... et je pense que quand ça va vraiment vraiment pas, les gens bien intentionnés peuvent te mettre tous les commentaires gentils du monde, ça changera rien, tu vas forcément te focaliser sur LE message assassin plein de haine laissé par ptit con ou quelqu'un qui va encore plus mal... En gros, paradoxalement, je pense que quand on fait des "petites déprimes", c'est bien de se confier, agréable de lire les commentaires encourageants et surtout réconfortants des lecteurs, quand c'est plus grave, l'anonymat du lecteur facilitant les choses, Internet, c'est pas toujours le bon plan...
C'est le truc que j'arrive pas à comprendre (je suis naïf, je sais) : pourquoi quelqu'un s'amuserait à te mettre un message cassant quand tu racontes que t'as pas le moral ? "La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l'infini" disait Ernest Renan. C'est pas faux.
j'ai déjà exprimé mon avis sur le sujet... Moi, j'ai eu une mauvaise expérience ^^' je crois que quand cela va VRAIMENT mal, il vaut mieux s'abstenir, parce qu'on risque d'empirer son cas. il y a des situations où cela aide d'avoir l'avis des lecteurs, ou leur soutien... Et puis il y a des fois où on va déjà suffisamment mal pour ne pas avoir besoin de rajouter par dessus le tout une brouille avec des amis qui vous ont mal compris. Un com mal intentionné, on peut toujours s'autopersuader que l'avis du crétin qui l'a posté ne vaut pas la peine d'être pris en compte... Mais un com même bien intentionné, peut aussi faire du mal. C'est comme tout... Il faut mesurer le pour et le contre selon la situation, et être prêt à assumer les conséquences.
En y repensant, je me rends compte qu'il y a un truc qui m'a déçu lorsque ça m'est arrivé : ce ne sont pas des commentaires qui ont été postés, mais au contraire le fait que certains qui m'ont déjà dit qu'ils lisent mon blog n'aient justement pas commenté, envoyé de mail ou téléphoné.
S'abstenir de quoi ? S'abstenir d'en parler ou de laisser les commentaires ouverts ?
Personnellement, je refuse de m'abstenir de ne pas être moi, même en pleine capilotade émotionnelle.
Tiens, j'ai appris un nouveau mot, aujourd'hui.
pourquoi quelqu'un mettrait un message cassant ? parce que la personne se juge encore plus malheureuse que toi (perso j'ai déprimé sur ma petite vie en plein tsunami. bon bah selon certains j'aurai pas du me plaindre) ou alors, dans un autre régistre, une petite confidence qui amène un règlement de compte avec un ami plus ou moins proche. j'étais dans la 4e dimension, je n'ai rien compris surtout que je n'avais pas besoin de cela !
C'est bien ce que je dis : Ernest Renan a tout à fait raison...