Vendredi 29 juin, 12h15 : J'arrive à la banque juste au moment où elle ferme pour déposer des chèques. Trop tard, mais une employée me dit à travers la porte vitrée de les mettre simplement dans la boîte aux lettre. Ils sont signés, avec mon numéro de compte, et elle va s'en occuper directement, donc j'obtempère.

Lundi 2 juillet, matin : Je vérifie mon compte, pas de traces des chèques. C'est pas que je m'inquiète mais bon, j'étais pas trop tranquille à l'idée de laisser les chèques comme ça, sans bordereau de dépot. Faut que j'aille vérifier.

Lundi 2 juillet, midi : J'arrive à l'agence. Ah mince, ils sont fermés le lundi. J'aurai du vérifier.

Mardi 3 juillet, matin : Toujours rien sur le compte.

Mardi 3 juillet, midi : Je débarque à l'agence (quel monde, aujourd'hui !?). Mon tour arrive enfin, je m'explique...

"Ne vous inquiétez pas, on a eu un petit souci d'informatique ce week-end qui fait qu'on a du retard sur l'encaissement des chèques. Ca devrait être résolu ce soir."

Ouf, rassuré. Au passage, j'en profite pour récupérer mon nouveau chéquier qui n'a pas été envoyé à la maison, et je demande qu'on corrige ça puisqu'ils sont censé arriver tous seuls par courrier.

"Ah, mais c'est bien configuré pour qu'ils vous soient envoyés par la Poste. je ne sais pas pourquoi celui-ci est ici."

Ah ben ça promet...

Mercredi 4 juillet, matin : Toujours rien sur le compte. Je patiente.

Jeudi 5 juillet, matin : Toujours rien sur le compte, voire même moins que rien : l'agence immobilière s'est enfin décidée à me prélever la caution (ouch, ça fait mal). Joint à tous les autres virements mensuels de début de mois, mon compte a bu la tasse dans la nuit et dépasse le découvert autorisé à cause de ces chèques que j'attends toujours. Je fais un virement en urgence depuis le livret pour rétablir la situation, et je décide d'appeler. Pas de numéro normal, forcément, seulement un surtaxé, d'autant plus énervant quand on appelle d'un portable (je vais quand même pas passer ce genre de coup de fil avec le téléphone du boulot).

"Oui oui, je suis désolé, on a eu un problème d'informatique le week-end dernier... blablabla... La date de valeur de l'opération sera correcte et vous n'aurez pas de frais pour ça."

Vendredi 6 juillet, matin : Les chèques sont enfin sur le compte, avec la date de lundi dernier.

Lundi 9 juillet, matin : Je vois une ligne "frais de forçage" sur mon relevé en date de vendredi. C'est pas possible. Bon, ils sont fermés aujourd'hui de toutes façons, j'attends demain.

Mardi 10 juillet, midi : J'oublie qu'il faut que je parte en avance si je veux arriver avant la fermeture de l'agence. Tant pis, j'irai demain.

Mercredi 11 juillet, midi : J'arrive à l'agence. Y'a moins de monde aujourd'hui. Première tentative, la jeune fille n'a pas l'air très au fait de la chose (une stagiaire, ou une étudiante en job d'été, je dirais, qui vient tout juste d'arriver). Elle me redirige vers sa collègue à côté. Deuxième tentative.

"Ah, vous avez le bordereau de dépot ?"

Ben non, puisque votre collègue m'a fait mettre les chèques dans la boîte aux lettres comme ça.

"Bon, de toutes façons, il faut que vous fassiez un courrier au directeur d'agence en expliquant le problème. Voilà, bonne journée merci."

Bon, je commence à en avoir un peu marre quand même. C'est pas qu'ils soient exorbitants, ces frais, mais bon, c'est pour le principe. Et je sais pas si c'est une bonne chose pour eux de me demander de faire ça par courrier. Parce qu'ils évitent d'avoir à s'expliquer devant d'autres clients, mais me connaissant, je sais que j'ai plus de facilité à dire vraiment ce que je pense par écrit que si je suis face aux gens. Et je risque d'être un peu plus méchant.

Edit de début d'après-midi : Le courrier que j'ai mis dans leur boîte semble leur avoir plu... Maintenant, j'ai l'email et le numéro personnel du directeur de l'agence, ses plus plates excuses, et une autorisation de découvert beaucoup plus grande, des fois qu'ils se plantent à nouveau que j'ai un souci...