Samedi matin : pour une fois qu'un paquet arrive un samedi, il faut que ça soit celui où je suis pas chez moi. Tant pis, c'est pas grave. Avis de passage, "seconde présentation prévue", "vous pouvez passer chercher votre colis à l'agence coliposte si vous êtes pressé, ouverte du lundi au vendredi, 14h-19h"... Ben on va attendre, quoi...

Lundi : second avis de passage, comme prévu. "Votre colis sera disponible dans votre bureau de poste habituel dès demain 10h"...

Mardi : je préfère y aller à 14h, des fois qu'ils me ressortent le refrain "Ah mais on l'a pas encore, repassez cet après-midi". J'arrive à 14h, je commence à attendre, deux personnes arrivent et attendent avec moi. Mais finalement, on doit se rendre à l'évidence : ils sont en grève et ils n'ont pas pris la peine de le signaler sur la porte... Quand je dis qu'ils en ont après moi !

Mercredi, 9h00 : J'arrive au bureau de poste. Deux employés sont en train d'entrer par la porte de service, cinq personnes sont déjà en train d'attendre devant la porte.

9h05 : On attend toujours l'ouverture de la porte. Les remarques acides commencent à fuser. Apparemment, je ne suis pas le seul à avoir poireauté pour rien hier...

9h10 : D'autres personnes sont arrivées, un a abandonné. A l'intérieur, presque tout reste éteint, et personne ne semble se décider à venir nous ouvrir. Ca commence à critiquer de plus en plus durement le service public sur le trottoir...

9h15 : D'un commun accord avec une voisine qui attend depuis un moment elle aussi, on décide de laisser tomber et de repartir. Ce faisant, on croise le guichetier qui est en train d'arriver, tranquillement, les mains dans les poches.

- Vous allez ouvrir, alors ?
- Oui oui...

Bon, ben on revient sur nos pas pour attendre quelques minutes de plus.

9h17 : La clé tourne dans la serrure. La dizaine de personne impatientes se rue à l'intérieur. Il n'y en a que trois devant moi. La première est là pour récupérer un paquet... qui n'est pas là. On sent comme une pointe d'exaspération dans sa voix (c'est peu de le dire).

9h21 : La deuxième vient récupérer un colis pour sa voisine handicapée, qui en a un peu marre elle aussi : elle a droit à un avis de passage alors qu'elle était chez elle quand le facteur est passé, et en plus, les colis arrivent une fois dans un bureau de poste, une fois dans un autre. Normalement, ils devraient tous arriver ici, selon le guichetier. Pourtant ce n'est pas le cas. Non, il n'y a pas de démarche qui permette de dire qu'on veut que tous les colis soient livrés dans ce bureau de poste plutôt que l'autre.

- Mais pourtant moi je l'ai faite, cette démande, et mainenant c'est bon ! Vous pouvez bien le faire pour ma voisine aussi !

Le guichetier ne semble pas plus convaincu ni particulièrement coopératif.

9h24 : Plus qu'une devant moi. Ma voisine récupère sa lettre sans problème. C'est mon tour. Mon colis est là

9h25 : Je récupère mon colis. Ouf, je peux enfin aller bosser, il serait temps...

Conclusion : je ne suis pas le seul à en avoir après la Poste dans mon coin. Ce n'est pas vraiment une surprise, mais bon... Comme quoi, à ce niveau-là, il vaut mieux habiter dans un petit village que dans une grande ville, même si les horaires sont moins pratiques. Au moins à Villefranche, de mémoire, je n'ai (presque) jamais eu de problème (enfin à part celui-là...).