Une semaine vient de se terminer, et ce que j'en retiendrai, c'est qu'elle était riche en concerts... Les concerts d'ouverture de Rio Loco à la Prairie des Filtres mercredi soir, la fête de la musique jeudi, le concert de Nawale vendredi, puis ceux de clôtures de Rio Loco dimanche soir... Pfiou...

Graphes de Sixe et Nano 4814

Donc dimanche soir, je suis retourné à la Prairie des Filtres. Avec mon appareil, encore une fois, mais toujours sans accréditation. J'avais bien envoyé un mail au service communication du festival pour quémander un passe, mais on n'a pas jugé bon de me répondre, malgré mon courrier très poli et plein d'encouragements. Personnellement, je ne trouve pas que cela soit une bonne pub pour le festival... Un simple de mail de réponse, fût-elle négative, aurait été la moindre des politesses. Mais bon, passons, d'autant plus que les artistes, eux, n'y sont pour rien. Donc puisqu'on refuse l'accès à mon appareil photo, disais-je, on ne verra pas non plus la couleur de mes billets.

Danseur de flamenco

C'est donc depuis la murette, en bordure de la Prairie, et avec une vue plongeante sur le tiers gauche de la scène que j'ai pu savourer les deux concerts phares de la soirée. Concerts d'autant plus appréciés que je ne les ai pas passés tout à fait seul. J'étais en très charmante compagnie une partie de la soirée, mais entre nous, les filles, vous êtes vraiment parties trop tôt ! Et n'allez pas me dire que vous aviez court le lendemain !

Bassiste et violoniste

Bref, même si l'emplacement n'était pas parfait, il en demeurait néanmoins stratégique :

  • J'avais une place assise, contrairement aux milliers de festivaliers (à vue de nez) massés en contrebas, devant l'estrade.
  • J'avais une très bonne vue sur l'avant de la scène, et le reste était projeté sur les deux écrans géants.
  • J'ai pu prendre des photos sans me faire courser par les vigiles (quand on les voit en action, on n'a pas envie d'avoir affaire à eux).
  • Je n'ai pas eu à payer (une somme modique, soit) pour assister à l'événement, quoiqu'on m'ait tout de même proposé une entrée gratuitement...

Danseur de flamenco

Bref, je n'ai pas pu saisir l'intégralité de ce qui se passait sur la scène, mais j'ai pu faire au moins deux photos différentes (une de chaque concert en gros), et en cent exemplaires chacune pour être sûr d'en avoir au moins une nette de chaque... ;-) Enfin non, en réalité, j'en ai fait plus de quatre cents (pour cause de rafales sur le danseur flamenco entre autres)...

Tomatito Sextet

Tout a donc commencé avec le concert de Tomatito, guitariste flamenco de génie. Entouré d'un autre guitariste, d'un bassiste-chanteur, d'un percussionniste, d'un violoniste et d'un danseur de flamenco, il nous a offert un moment d'extase musicale, née de la rencontre du jazz et de la tradition andalouse, le tout savamment agrémenté de rythmes latins ou orientaux. A écouter les commentaires autour de moi, il semblerait que certaines n'aient pas apprécié que la musique... Mais je garderai surtout en tête le doigté magistral de Tomatito. Et accessoirement aussi celui de son acolyte qui, lorsqu'il ne chante pas, joue de la basse comme un autre jouerait de la guitare classique.

La foule

Après une petite coupure de trois quarts d'heure, le temps de transformer la scène, Muchachito Bombo Infierno a pris possession des lieux. Comme Sergent Garcia avec sa "salsa-muffin", Muchachito a lui aussi un style bien à lui : le "Rumboxing". D'après les explications apportées par les présentateurs et surtout d'après ce que j'en ai entendu, c'est un savant mélange de rumba et de swing, avec de vrais morceaux de funk et de ska dedans.

El Muchachito

Ca déboîte, comme qui dirait... On pourra aussi noter que Muchachito est le seul guitariste que je connaisse à jouer de la grosse caisse en même temps qu'il chante. Mais pas n'importe quelle grosse caisse : une grosse caisse avec des phares, des pots d'échappement et d'autres décos assez kitchs...

Muchachito Bombo Infierno

C'est aussi le pitre par excellence, toujours en train de blaguer. Ne me demandez pas ce qu'il racontait, je n'ai absolument rien compris vu son débit (enfin si, juste un mot de temps en temps). Je ne suis même pas sûr que les espagnols le comprennent eux-même.

El Muchachito

Musicalement, le concert, qui a duré deux bonnes heures (c'était le dernier du festival, autant en profiter), était phénoménal. Au milieu de ses titres, il est capable de caser la Mala vida, de la Mano Negra, ou la chanson du roi Louis dans le Livre de la Jungle, seul avec sa guitare, sa grosse caisse, les solos de trompette à la bouche et les couplets au milieu (en espagnol, por favor), comme si de rien était. Pour un peu, on croirait que c'est de lui.

Muchachito Bombo Infierno

Enfin, le Bombo Infierno est une des rares formations musicales à inclure un peintre qui vous fait une toile en temps réel pendant que ses camarades jouent.

La foule

Bref, deux heures de pure folie. Impossible de se tenir tranquille, cette musique donne envie de bouger (ce qui se ressent parfois dans le flou des photos ;-) ). La foule ne s'y est pas trompée, et même serrés comme des sardines en boîtes, tout le monde en bas à l'air de s'amuser.

Muchachito Bombo Infierno

Passé minuit, la fête se termine. En selle, muchacho, il est temps d'aller dormir. C'est la tête pleine de toutes ces images que je suis rentré, avec tous ces rythmes de là-bas qui résonnaient encore, sans que je puisse me résoudre à mettre un terme à la fête. Autant dire que la perspective du boulot le lendemain ne me traversait pas particulièrement l'esprit, même s'il fallait bien s'y résigner.

Graphes de Sixe et Nano 4814

Enfin, si on me cherche aujourd'hui, je suis au rayon CD du magasin le plus proche. Du côté de la lettre M pour être plus précis...