Des deux carrés gris, lequel est le plus foncé ?

Illusion

Aucun des deux, ils sont tous les deux exactement de la même couleur. Tout le monde connaît le principe de cette illusion d'optique : si nos yeux voient l'un des deux plus foncé que l'autre, c'est parce qu'ils ne peuvent s'empêcher de le comparer à ce qui l'entoure.

Dans la vie, c'est un peu pareil. On a tous souvent tendance à se considérer comme quelqu'un de bien, de bon, parce qu'on se compare à ceux qui sont pires que nous. La notion même du péché est devenu quelque chose de très vague. "Je n'ai jamais tué personne, jamais braqué de banque ou torturé qui que ce soit." Lorsqu'on fait son bilan, on est n'y voit pas grand chose à redire, rien de bien méchant au point de mériter qu'on s'y attarde. Tout au plus, on n'est "pas plus mauvais qu'un autre".

Mais le problème, c'est que lorsque Dieu nous regarde, il ne tient pas compte des autres. Lui il regarde au cœur, il juge jusqu'aux pensées les plus profondes, et son seul élément de comparaison, ce sont les commandements qu'il nous a donnés, qu'il a gravés dans notre conscience.

Or il n'est pas besoin d'avoir commis quelque chose d'aussi odieux qu'un meurtre pour avoir enfreint la simple loi du bien et du mal. Personne ou presque ne se laisserait avoir si le péché ne consistait qu'en des choses repoussantes et évidentes. Souvent au contraire, il commence par des choses qui nous attirent, qui nous promettent toutes sortes de plaisirs et de satisfactions, pour peu à peu nous entraîner de plus en plus loin dans la transgression.

Telle voie paraît droite à un homme, Mais son issue, c'est la voie de la mort.
(Prov 16:25)

Voilà pourquoi Jésus a dit que nos simples intentions nous condamnent tout autant que nos actes :

Vous avez appris qu'il a été dit à nos ancêtres : «Tu ne commettras pas de meurtre. Si quelqu'un a commis un meurtre, il en répondra devant le tribunal.» Eh bien, moi, je vous dis : Celui qui se met en colère contre son frère sera traduit en justice. Celui qui lui dit «imbécile» passera devant le tribunal, et celui qui le traite de fou est bon pour le feu de l'enfer. (...) Vous avez appris qu'il a été dit : «Tu ne commettras pas d'adultère.» Eh bien, moi je vous dis : Si quelqu'un jette sur une femme un regard chargé de désir, il a déjà commis adultère avec elle dans son cœur.
Matth 5:21-22,27-28

Le problème avec le péché, c'est qu'on a toujours tendance à vouloir le relativiser. Par exemple lorsque je faisais des photos de nu, j'essayais de le justifier comme je pouvais : "Avec mes photos, on est loin de la pornographie, de la vulgarité. Les jeux de lumière, les choix de composition, tout ce qui fait l'esthétisme et la valeur artistique de la photo est censé transcender la nudité du sujet qu'elle représente pour l'affranchir de toute connotation sexuelle, et n'importe quel spectateur mature est capable de faire cette distinction..."

Tu parles ! Personnellement, je trouve beaucoup plus excitante une belle photo qui saura mettre en valeur le corps d'une femme plutôt qu'une pauvre image porno qui va sûrement me sembler plus dégradante et écœurante qu'autre chose. Mais en réalité, ce n'est même pas la quantité de vêtement que portait (ou pas) le modèle qui était le problème, mais le fait que ces photos alimentaient ma convoitise, mes fantasmes.

Voilà pourquoi la Bible peut être aussi sévère dans son jugement à propos du cœur de l'homme :

Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : Qui peut le connaître ?
Jérémie 17:5

Depuis la chute au jardin d'Éden, le cœur de l'Homme n'a cessé de l'éloigner de Dieu, de chercher son propre intérêt et son plaisir de manière égoïste. Aucun d'entre nous ne peut se targuer d'avoir donné à Dieu la place qu'il mérite dans son cœur, la première, avant qui que ce soit d'autres, y compris soi-même, et chacun d'entre nous est coupable devant Dieu pour cela. Mais ce qui fait toute la beauté du message de la Bible, c'est que dans son amour, Dieu nous a donné une solution. A la croix, il a payé le prix en subissant la condamnation de notre péché. Comme l'avait annoncé le prophète Esaïe 700 ans avant la venue de Christ :

Méprisé et abandonné des hommes,
Homme de douleur et habitué à la souffrance,
Semblable à celui dont on détourne le visage,
Nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas.
Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées,
C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé ;
Et nous l'avons considéré comme puni,
Frappé de Dieu, et humilié.
Mais il était blessé pour nos péchés,
Brisé pour nos iniquités ;
Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui,
Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
Nous étions tous errants comme des brebis,
Chacun suivait sa propre voie ;
Et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous.
Esaïe 53:3-6

Aujourd'hui, chacun est libre d'accepter ou non ce pardon qui nous est offert gratuitement. Christ, le Fils de Dieu, a souffert, il est mort à cause de nos fautes et c'est à cause de nos péchés qu'il a donné sa vie. Mais le choix ne dépend plus que de nous :

Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Jean 3:36