Y'en a qui chantent sous la douche. Moi, ce matin, je faisais des maths. Enfin je sais pas si elles étaient très conventionnelles ou si c'est que je n'étais pas encore bien réveillé (faut dire qu'avec le quota d'heures de sommeil que j'ai accumulé la veille, j'ai de quoi tenir jusqu'à l'année prochaine), toujours est-il que pendant que l'eau coulait, mon cerveau jonglait avec quelques variables pour aboutir à la formule suivante :
o = (r + e + c) / p
Sous cette étonnante simplicité se cache en réalité une équation cruciale de la fin d'année : le juste déséquilibre de l'échange de cadeaux. Epatant, n'est-ce pas ? Moi-même, je n'en reviens pas. Mais puisque tout ceci vous laisse froid (à moins que ce ne soit à cause de la fenêtre qui est restée ouverte, là, derrière ? On n'a pas idée par ce temps !), laissez-moi vous expliquer :
Soit o le nombre de cadeau à offrir à l'occasion des fêtes de fin d'années par une personne donnée, dans un groupe d'individus bien défini, comportant s célibataires, c couples et e enfants[1]. On supposera qu'il y a réciprocité dans l'échange de cadeaux, c'est-à-dire qu'une personne offrant un cadeau à une autre est en droit d'en attendre un en retour (à l'exception des enfants, petits privilégiés ingrats comme chacun sait, qui reçoivent des tonnes de jouets qui vont s'entasser dans leurs armoires sans jamais offrir quoi que ce soit aux différents Père Noël qui les ont gâtés).
Si on pose p la situation familiale de l'individu en question (avec p = 1 pour un célibataire, et p = 2 pour un individu en couple), on aboutira à la conclusion évidente qu'à Noël, il vaut mieux être en couple et entouré de célibataires sans enfants.[2]
CQFD.
